“Fu Reew mi jëm ?” sur Jokko FM
Mardi 20 janvier, l’émission “Culture Hebdo”, le rendez-vous de l’information culturelle sénégalaise (sur Jokko FM, 87.7 FM), consacrait un reportage à la pièce de théâtre Fu Reew mi jëm? (Où va le pays?), mise en scène par Harouna Ly et interpétée en solo par le jeune comédien rufisquois Moustapha Ndoye.
Émission du mardi 20 janvier 2009
Présentation : Alexandre Lette
(4′06″)
culture-hebdo-fr
Palmarès des Grands Prix Afrique du Théâtre francophone 2008
Communiqué de Presse
Samedi 13 décembre 2008, l’esplanade du Palais des Congrès de Cotonou a abrité la grande soirée de distinction des professionnels de théâtre à travers la première édition des Grands Prix Afrique du Théâtre francophone. Sur les quarante-huit nominés, seize lauréats ont été révélés au public dans les douze catégories officielles et les deux prix spéciaux du jury – présidé par Florent Couao Zotti, écrivain et dramaturge Béninois.
Par ailleurs, les personnalités suivantes ont été distinguées au cours de la soirée: Monique Blin (France), Rodrigue Norman (Togo), Léonard Yakanou (Togo) et Florent Couao Zotti (Bénin).
Lancée le 15 avril 2008 et clôturée le 15 août 2008, la compétition des Grands Prix Afrique du Théâtre francophone s’adressait aux professionnels des planches de vingt-trois pays francophones au sud du Sahara: Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Comores, Congo, Côte d’Ivoire, Djibouti, Gabon, Guinée, Guinée Bissau, Madagascar, Mali, Île Maurice, Mauritanie, Niger, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Rwanda, Sénégal, Seychelles, Tchad et Togo.
Navétanes culturelles à Kolda (Sénégal)
Les Navétanes sont des pratiques sportives informelles, très populaires au Sénégal, qui se déroulent en marge des fédérations pendant la saison des pluies (nawete en wolof). Parallèlement au volet sportif se tiennent aussi des Navétanes culturelles marquées par une compétition théâtrale entre associations culturelles de quartier.
La finale de la phase nationale des Navétanes culturelles, qui s’est déroulée à Kolda le 3 janvier 2009, a vu la victoire de l’ASC Jakarlo. Retour sur cet événement grâce à la rubrique culturelle de Jokko FM, radio communautaire basée à Rufisque (87.7 FM).
Émission du mardi 6 janvier 2009.
Présentation: Alexandre Lette
culture_hebdo_fr
(3′01″)
culture_hebdo_w
(3′38″)
Egblé Makou : le quatuor qui fait feu de tout bois
Par David Sanon
Ce jeudi 18 décembre 2008, c’est la compagnie Fabre-Sènou que recevait le CCF-GM dans le cadre de “Dialogues de corps”, pour sa création intitulée Egblé Makou. À voir le décor sur scène, on se serait cru à un concert. Côté jardin, une guitare acoustique, une cymbale sur pieds et une autre suspendue au toit; ainsi que deux caisses sous forme d’enceintes acoustiques. Côté cour, une flûte traversière, un xylophone et une troisième caisse.
Comme piqués par le même insecte, trois des quatre danseurs, précédemment assis sur les caisses, exécutent des pas effrénés de danses africaines sur les belles notes de la guitare très occidentale du quatrième. Tout cela semble bien insolite, mais le résultat est d’une grande beauté. La musique n’a vraiment pas de frontières! › Lire la suite
Le groupe mauritanien Awlad Leblad : changer la société par le hip-hop
Ces dernières années, le groupe mauritanien de hip-hop Awlad Leblad a acquis la célébrité en traitant des sujets locaux dans un mélange de musique occidentale et de styles plus traditionnels. Le groupe attire de nombreux jeunes fans.
Ses membres expliquent que Awlad Leblad a été formé alors qu’ils cherchaient à échanger des points de vue sur la nécessité du changement en Mauritanie. Pour mieux connaître Awlad Leblad, Magharebia a récemment rencontré deux de ses membres, Hamada et Ishak…
(Lire la suite sur Magharebia)
Un Ange passe
Par David Sanon
Sur le fond de scène, des nuages défilent à l’horizon. Entre ce décor céleste et le rétroprojecteur posé à l’avant-scène, une grande barrique posée à côté d’une autre, plus petite. Une lumière orangée introduit sur la scène une jeune femme venue de la salle. Elle est reliée par un bandeau rouge à un baluchon qu’elle traîne derrière elle. Dans une chorégraphie en solo intitulée Passages, Ange Aousou nous confirme l’étendue de son talent.
Après s’être débarrassée de son baluchon dans la grande barrique, elle emmène le public dans son sillage. Sur les notes musicales concoctées par Mamadou Fofana, elle enchaîne allègrement pas de danse classique et de danse orientale, en passant par le hip-hop, les musiques traditionnelles et urbaines africaines. › Lire la suite
Financer le théâtre en Afrique de l’Ouest : une gageure
Par Sessi Tonoukuin
À travers l’Afrique de l’Ouest d’expression francophone, plusieurs festivals de théâtre annuels ou biennaux réunissent des professionnels venus d’Afrique ou d’Occident. C’est notamment le cas du Festival “Théâtre des Réalités” (FTR), qui a tenu sa neuvième édition au Mali du 1er au 7 décembre 2008. Pourtant l’organisation de tels événements culturels dans nos contrées n’est pas une sinécure. Budgets non bouclés, ardoises de dettes, démission des pouvoirs publics reviennent comme un refrain sur les lèvres des promoteurs de tels festivals. Décryptage.

Adama Traoré, le directeur du FTR, en discussion avec Dorine Rurashitse, coordinatrice artistique d'Africalia Belgium pour l'Afrique de l'Ouest.
À la page 32 du programme de l’édition 2008 du Festival “Théâtre des Réalités” (FTR), en conclusion du paragraphe énumérant les partenaires ayant soutenu cet événement, quelques mots en lettres capitales et caractères grossis attirent l’attention du lecteur: “SANS LE SOUTIEN DU MINISTÈRE DE LA CULTURE DU MALI”. Par ce pied de nez, le fondateur et directeur artistique du FTR, Adama Traoré, entend bien relancer le débat sur le maigre soutien accordé par la plupart des gouvernements d’Afrique de l’Ouest aux manifestations culturelles, et plus précisément aux festivals de théâtre.
Interrogé par Cultur’Afrique, Adama Traoré confirme que depuis la création de son festival (neuf éditions en douze années d’existence), il n’a bénéficié d’aucun soutien financier de la part de l’État malien. “Jusqu’à aujourd’hui, le ministère de la Culture du Mali n’a jamais soutenu financièrement le Festival du Théâtre des Réalités. Pire: les salles qui lui appartiennent nous sont louées à chaque édition!”, s’indigne-t-il. Selon lui, cet état de fait déplorable persiste à cause de l’inexistence d’une véritable politique culturelle au Mali. En effet, une telle politique impliquerait la mise en œuvre de mécanismes d’aide à la création, à la diffusion et au fonctionnement de certaines structures culturelles non étatiques.
Conséquence directe de cette carence: Adama Traoré a beaucoup de mal à financer son entreprise, et cette situation suscite la méfiance des institutions bancaires: “Je n’ai pas totalement bouclé le budget du Festival et je suis déficitaire. Je crains que la relation avec ma banque, avec qui je travaille depuis la création de l’association Acte 7, en pâtisse. Cette banque a du mal aujourd’hui à me consentir des avances de trésorerie.” Calvaire! › Lire la suite
Le Festival “Théâtre des Réalités” à l’heure du bilan
Par David Sanon
Photos: Frédéric Ilboudo
Lundi 1er décembre 2008 à 20h30, les projecteurs du Festival “Théâtre des Réalités” (FTR) s’allumaient sur la berge du fleuve Niger, à Bamako. C’est dans ce décor majestueux qu’une douzaine de cavaliers allaient offrir un formidable ballet aux nombreux spectateurs ainsi qu’aux curieux qui avaient préféré le contempler depuis le pont des Martyrs. Venu du Burkina Faso, remarquablement mis en scène par Luis Marquès et Amadou Bourou, le spectacle équestre La Geste des Étalons marquait la soirée inaugurale de la 9e édition du Festival “Théâtre des Réalités”.
Pendant une semaine, huit sites maliens allaient vibrer au rythme du Festival. Innovant à chaque édition depuis qu’il l’a initié en 1996, Adama Traoré a par ailleurs favorisé cette année une décentralisation, voire une internationalisation, du FTR. En plus des huit villes du Mali choisies pour y représenter les pièces, Bobo-Dioulasso et Ouagadougou, au Burkina Faso, ainsi que Dakar, Kaolack, Tambacounda et Thiès, au Sénégal, ont aussi accueilli certains des spectacles dans le cadre de la Caravane des Réalités. L’ambition poursuivie par Adama Traoré est de promouvoir ainsi le théâtre auprès des populations de la sous-région. Les créations qui ont suivi ce circuit par la route ont pu ainsi être vues par un grand nombre d’Africains. › Lire la suite
“Bloody Niggers!” (extrait vidéo)
Cultur’Afrique vous a proposé depuis le 2 décembre plusieurs articles et reportages sur la pièce Bloody Niggers!, de Dorcy Rugamba (adaptation de Younouss Diallo, mise en scène de Jacque Delculvellerie et Dorcy Rugamba), qui a donné lieu à deux représentations au Centre culturel français de Bamako dans le cadre du neuvième Festival “Théâtre des Réalités”:
Webradio
Bloody Niggers!
Le théâtre de la parole
Articles
Une gifle nécessaire
Violation de domicile
Photos
Des photos du spectacle sur notre galerie en ligne
Nous ajoutons aujourd’hui à ces différents billets un extrait vidéo de la pièce assorti d’une interview des acteurs. Cette séquence a été tournée en 2007 à l’occasion des Rencontres de la Villette.
http://www.dailymotion.com/videox3h2uzDe gauche a droite:
Dorcy Rugamba: auteur et acteur
Younouss Diallo: acteur, conception et adaptation
Pierre Étienne: acteur, Réalisation musicale
Interview: Michael Patin
Prise de vue/montage: Thomas Bernaudin
“Dialogues de corps” : c’est parti pour la VIIe édition

(Lire la suite sur LeFaso.net)
“Maître Harold” (extrait vidéo)
Voici un extrait vidéo de Maître Harold, d’après l’œuvre d’Athol Fugard, sur une mise en scène de Hassane Kassi Kouyaté. Présentée à Bamako à l’occasion du neuvième Festival “Théâtre des Réalités”, cette pièce a donné lieu à divers critiques et reportages sur Cultur’Afrique:
* Rencontre avec Hassane Kassi Kouyaté
* Sur un air de Quick-Step
* Rencontre avec Julien Favart
* Noirs et Blanc
“Elf, la pompe Afrique” (extrait vidéo)
Cultur’Afrique a déjà consacré plusieurs articles à la pièce du Français Nicolas Lambert, Elf, la pompe Afrique, qui a donné lieu à une représentation aux Quartiers d’Orange, à Bamako, après avoir tourné au Sénégal puis au Mali dans le cadre de la Caravane des Réalités. Nous vous en proposons aujourd’hui un extrait vidéo diffusé sur la chaîne française indépendante Zaléa TV lors de la “Nuit contre la Francafrique”…
http://www.dailymotion.com/videox2sss7Rencontre avec Adama Traoré
À la veille de la clôture de la neuvième édition du Festival “Théâtre des Réalités”, CulturAfrique a reçu le fondateur de ce rendez-vous désormais biennal. Homme de théâtre, citoyen engagé, le Malien Adama Traoré ne s’embarrasse pas de langue de bois: aux côtés du comédien et metteur en scène burkinabè Ildevert Méda, lors d’une émission de radio enregistrée samedi 6 décembre dans les conditions du direct, il tire le bilan de ce festival inauguré en 1996, évoque les difficultés rencontrées pour faire financer les spectacles culturels en Afrique, analyse combien le rôle des médias est important pour permettre aux créateurs africains de trouver leur public…
Émission animée par Hortense Atifufu
Réalisation: Mohamed Lamine Sawadogo
(72’15”)
La mort dans Lam
Par Fatou Kiné Sène
Photos: Frédéric Ilboudo
Dans “L’os de Mor Lam”, dont une représentation s’est tenue jeudi 4 décembre au Centre culturel Karim Togola de Sabalibougou (Bamako), le metteur en scène burkinabè Issaka Sawadogo ne s’est pas contenté d’adapter pour le théâtre le conte du Sénégalais Birago Diop: il y a ajouté une dose de contemporanéité. Tout en restant fidèle à cette dénonciation de l’égoïsme humain, il en a actualisé le récit.
Fuyant les massacres, des villageois traversent le public pour rejoindre, sur la scène, un camp de réfugiés. Ils ont traversé les pires épreuves. Cela se lit dans leur regard, sur leurs visages recouverts de poussière ou encore sur leurs habits devenus haillons. Oumou, en commérage avec sa voisine Awa, l’épouse de Mor Lam, raconte ces horreurs. Elle parle de corps déchiquetés et compare ces massacres au partage d’un bœuf. Sur scène, une case faite de sacs de riz sert à la fois de mosquée, d’église, d’école et de maison. À côté, des huttes dressées pour délimiter l’espace, ainsi que des ustensiles de cuisine qui serviront à cuire l’os de Mor Lam. › Lire la suite
Rencontre avec Hassane Kassi Kouyaté
Né au Burkina Faso, Hassane Kassi Kouyaté est l’initiateur et le directeur artistique de la compagnie Deux Temps Trois Mouvements, basée à Paris. Nous l’avons rencontré à Bamako à l’occasion du Festival “Théâtre des Réalités”. Il revient pour nous sur son parcours et évoque ses projets…
Portrait réalisé par Bamadou Sanogo
Montage et mixage: Mohamed Lamine Sawadogo
(2’33”)
Sur un air de Quick-Step
Harold, dit Hally ou Maître Harold, est un lycéen blanc de 17 ans. Dans l’Afrique du Sud de l’apartheid, il a grandi en compagnie de deux domestiques noirs: Sam et Willie, employés du salon de thé dont ses parents sont propriétaires. Tandis qu’Hally enseigne aux “boys” tout ce que lui-même apprend à l’école, Sam et Willie partagent en toute complicité les faits et gestes de leur vie quotidienne avec le jeune garçon. Mais l’affection qui unit Hally aux deux hommes est menacée par l’autorité qu’il détient…
Mise en scène par Hassane Kassi Kouyaté, la pièce Maître Harold a été jouée à Bamako à l’occasion du Festival “Théâtre des Réalités” 2008.
Reportage de Bamadou Sanogo
Montage et mixage: Mohamed Lamine Sawadogo
(6’18”)
Le théâtre d’intervention sociale en Afrique
Par Dieudonné Korolakina
À l’opposé du théâtre dit d’auteur, beaucoup de compagnies en Afrique signent des satires sociales incisives et populaires, puisant leur inspiration dans le quotidien des spectateurs…
En initiant, dans les années 1960, un théâtre populaire, contestataire et social qu’il théorisera dans son livre Le Théâtre de l’opprimé (1971), le dramaturge et metteur en scène brésilien Augusto Boal ne se doutait sans doute pas qu’il ouvrait la voie à un genre théâtral à part entière, qui emprunterait moult vocables selon les pays et les praticiens qui se l’approprieraient: “théâtre débat”, “théâtre utile”, “théâtre forum”…
Au Mali, l’un des berceaux du genre, cette pratique est connue sous le nom de “théâtre d’intervention sociale”. Figure de proue de ce genre théâtral, la compagnie Nyogolon a été créée dans la seconde moitié des années 1980 par Philippe Dechet, alors enseignant à l’Institut national des arts de Bamako. Cette troupe préfère d’ailleurs l’appellation “théâtre utile” pour rendre compte de son travail de sensibilisation qui privilégie l’aire des places publiques, des marchés, des villages et autres lieux ouverts. Les sujets évoqués par les pièces touchent directement aux réalités sociales: planning familial, accès à l’eau potable, hydraulique villageoise, scolarisation des jeunes filles, sida, protection de l’environnement… › Lire la suite
Mort pour un os
Par David Sanon
Photos: Frédéric Ilboudo
Dans la nuit noire de Sabalibougou, charmant quartier populaire de la ville de Bamako, une longue file de personnes exténuées traverse les spectateurs pour rejoindre la scène, qui représente un camp de réfugiés. Tandis qu’ils s’installent, une ambiance festive s’empare du camp où une tente rapiécée sert à la fois d’école, d’église et de mosquée. Autour de la petite orpheline Doroto, une vendeuse de dolo, la communauté, traquée par la guerre, reprend goût à la vie.
Mise en scène par Issaka Sawadogo, la pièce est l’adaptation du conte L’os de Mor Lam, du Sénégalais Birago Diop. Ce récit dénonce des tares telles que l’égoïsme et le nombrilisme entre deux personnes tenues par des engagements sociaux antagonistes. La fraternité de case, encore appelée “bokk nbar”, est plus forte que la fraternité de sang. Circoncis sur le même mortier, les deux personnages sont obligés de se soutenir et de se rendre mutuellement secours. › Lire la suite
Désir d’ailleurs
Par Frédéric Ilboudo (texte et photos)
À Bamako, le Festival “Théâtre des Réalités” a choisi pour thème central de sa neuvième édition: “Migrations et migritudes”. Une problématique qui est aussi au cœur du programme d’action de l’Association des expulsés du Mali (AEM). Jeudi 4 décembre, le professeur Harouna Barry, sociologue et conseiller à la présidence de la République du Mali, animait aux Quartiers d’Orange, l’un des centres névralgique du Festival, une conférence intitulée: “Diversité culturelle et migration”. Une occasion de démystifier, à l’intention de la jeune génération, l’illusoire désir d’ailleurs qui lui tient lieu d’horizon.
L’Afrique se vide. Chaque jour que Dieu fait, sur leurs pirogues de fortune, ils sont des milliers à se fracasser le nez et à se déchiqueter la peau sur les murs et les barbelés de Ceuta et Melilla. Un phénomène qui, en Afrique de l’Ouest, inquiète.
Que peut-on faire pour interrompre l’hémorragie humaine qui voit le continent africain se vider de ses forces vives, tel un corps de son sang? Et pour ceux qui sont partis, comment vivre en symbiose dans leur pays d’accueil? Est-il possible, là-bas, de ne renier ni ses racines ni sa culture? Prévue comme une conférence, l’intervention d’Harouna Barry a surtout donné lieu à un partage d’expériences, à un échange à bâtons rompus. Durant cette discussion animée, les plus jeunes ont regardé leurs aînés droit dans les yeux. Ces derniers, forts de leur expérience et de leur vécu, leur ont transmis leur savoir. Les échanges ont interrogé le passé, balayé le présent, avant de se projeter dans l’avenir. › Lire la suite
Rencontre avec Julien Favart
Le comédien français Julien Favart tient le rôle d’Harold dans la pièce tirée de l’œuvre d’Athol Fugard et mise en scène par Hassane Kassi Kouyaté: “Maître Harold”. Nous l’avons rencontré au sortir de la représentation donnée à Bamako, jeudi soir 4 décembre, aux Quartiers d’Orange.
Interview réalisée par Issa Coulibaly
Montage et mixage: Mohamed Lamine Sawadogo
(1’07”)
Noirs et Blanc
Par Tony Kwami Feda
Photos: Compagnie Deux Temps Trois Mouvements
Le metteur en scène burkinabè Hassane Kassi Kouyaté remet au goût du jour la question des divisions raciales et de l’amitié entre les peuples à l’occasion d’une présentée jeudi soir 4 décembre aux Quartiers d’Orange de Bamako: “Maître Harold”.
Port Elizabeth. L’Afrique du Sud des années dures de l’apartheid. La scène se passe au salon de thé “Le Parc Saint-George”, entre le blanc Harold, dont les parents sont propriétaires du lieu, et les deux domestiques noirs de la famille: Sam et Willie. En fond sonore, une musique d’inspiration noire: le be-bop, le jazz de Louis Armstrong, Coltrane, Duke Ellington, et le blues. Joie, gaieté, spleen et mélancolie.
Les parents d’Harold sont souvent absents. Sa mère passe son temps à courir derrière un mari qui termine ses journées dans la bouteille. Le petit Harold – “Harry” pour les domestiques – grandit à l’ombre de ces derniers, qui lui enseignent la culture et la musique noires. En contrepartie, Harry les instruit sur ce qu’il apprend à l’école. Un grand amour, une parfaite osmose, unissent les trois personnages. Mais les relations humaines évoluent et laissent parfois apparaître, derrière une apparente harmonie, un rapport de dominant à dominé. Au cours d’une altercation, Harry flanque une gifle à Sam, lequel lui rappelle qu’il a comblé l’absence d’un père irresponsable, contribuant à l’élever. › Lire la suite
Chemins d’exil
Par Davy Philippe Koutiangba
Mis en scène par Macodou Mbengue, “Le Clan du Destin”, de la compagnie sénégalaise Les Gueules Tapées, traite de l’émigration vers l’Europe. Une pièce qui fait écho à la thématique choisie pour cette neuvième édition du Festival “Théâtre des réalités”: “Migrations et migritudes”.

“Le Ventre de l'Atlantique”, de Fatou Diome, a servi d'inspiration à la pièce de Macodou Mbengue (© DNA - Bernard Meyer)
Sur un décor imaginaire censé représenter le bord de mer, trois comédiens dont une femme investissent la scène à tour de rôle. Dans l’attente d’un passeur, ces candidats à l’émigration rencontrent un prêtre traînant un cercueil. Tout un village l’a supplié de partir à la recherche du corps d’un de ses fils, disparu après avoir caressé l’espoir de gagner l’autre rive de la Méditerranée. Le prêtre attend que la mer veuille bien rejeter ce corps, parmi tant d’autres qu’elle a engloutis. Il pourra ensuite aller le présenter aux villageois afin que ceux-ci organisent une cérémonie funéraire. › Lire la suite
Atteindre l’autre rive
Par Dieudonné Korolakina
Dans la pièce “Le Clan du destin”, la compagnie sénégalaise Les Gueules Tapées relate le rêve ubuesque de jeunes aventuriers africains coincés sur une plage, attendant, impuissants, le salut de la traversée.
Mêlée aux brouillards de l’harmattan et du trafic polluant de la fin d’après-midi, la poussière de Bamako se dissipe. Sur la scène des Quartiers d’Orange - petit théâtre très sympathique, sis sur les hauteurs de la capitale malienne, à proximité de la zone industrielle - la compagnie des Gueules Tapées, venue du Sénégal, présente au public du Festival “Théâtre des Réalités” une adaptation de trois textes écrits par Salim Jay, Tahar Benjelloun et Fatou Diome: Tu ne traverseras pas le détroit, La Réclusion solitaire et Le Ventre de l’Atlantique. Ces trois textes portent en eux la force du rêve: atteindre l’autre rive, cet ailleurs inaccessible.
La mise en scène de Macodou Mbengue est plaisante et accessible. La pièce débute dans une obscurité envahissante. On soupçonne des présences humaines. De vagues silhouettes diffusent des éclairs fugaces de lumière, trouant le noir par intermittences. Sur la scène et dans la salle, des personnages émettent comme des cris de détresse. Surgit une mélopée, tandis que deux projecteurs latéraux balaient la scène. › Lire la suite
En harmonie
Par Fatou Kiné Sène
À Bamako, à l’occasion du Festival “Théâtre des réalités”, le chanteur et guitariste sénégalais Seydina Insa Wade rythme les “suspensions d’audience” dans la pièce “Elf, la pompe Afrique”, de Nicolas Lambert. L’ancien contrebassiste de Rio Sextet est aussi acteur et auteur de musiques de films. Entre ces trois passions, qu’il exerce à Paris, le guitariste ne voit qu’une harmonie de l’art.

Aux Quartiers d'Orange, à Bamako, lors d'une “interruption d'audience” de la pièce de Nicolas Lambert.
En 1966, au Festival des Arts de Dakar, Seydina Insa Wade avait imposé un style controversé: le folk chanté en wolof. Depuis, il a fait voyager ses sonorités acoustiques sur la scène musicale mondiale. Dans le cadre de la Caravane des Réalités et du festival de théâtre éponyme, qui se tient à Bamako du 1er au 7 décembre 2008, l’ancien chanteur-guitariste du groupe Xalam épaule le comédien Nicolas Lambert dans le cadre de la pièce Elf, la pompe Afrique. Guitare en bandoulière, son éternel chapeau noir vissé sur la tête le musicien sénégalais joue sur scène lors des suspensions d’audience.
À travers ses notes de folk, il dénonce en wolof les relations biaisées entre la France et l’Afrique. Dans cette pièce engagée il instruit en musique le procès de la société pétrolière française, qui pompe l’or noir africain comme le moustique aspire le sang. Elf, la pompe Afrique, c’est, pour Seydina Insa Wade, la “bombe Africa”: “C’est une bombe pour le continent qui a débuté avec le Général de Gaulle, s’est poursuivie sous François Mitterrand et continue actuellement avec Nicolas Sarkozy”, constate-t-il. › Lire la suite
Sur le chemin du désespoir
Par Balkissa Maiga
Photos: Frédéric Ilboudo
Écrite par la jeune dramaturge malienne Hawa Diallo, la pièce Caterpillar était au programme lors de la deuxième journée du Festival “Théâtre des réalités”. La mise en scène porte la griffe de Claude Yersin, l’ancien directeur du Nouveau Théâtre d’Angers. Mardi 2 décembre, le spectacle se tenait aux Quartiers d’Orange transformé pour l’occasion en théâtre.
Sur scène, peu d’objets. Dans la cabane de fortune dressée au cœur de la scène, des bidons, une cuvette, une couverture. C’est dans cette cabane que va se conter l’histoire de la jeune Seba. Domestique dans une famille aisée de Bamako, elle a été violée et mise enceinte par son patron. Commence alors pour elle un long chemin de croix. Chassée de son emploi par la maîtresse de maison, elle va se lier avec deux compagnons d’infortune. Aliou, dit Caterpillar, est un Malien expulsé de France qui est rentré dans son village désargenté. Traité d’enfant maudit, il est chassé comme un chien par sa famille. Bijou, fille d’une juge qui n’est autre que l’ex-patronne de Seba, est mariée à un homme riche qui la fait passer pour sa nièce. Elle a préféré abandonner son foyer pour retrouver sa liberté. › Lire la suite
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